Synonymes : Ficus finlayana Warb., Ficus glabrata Kunth, Ficus glabratala var. obtusula Dugand, Ficus insipida subsp. radulina (S.Watson) Carvajal, Ficus insipida var. segoviae (Miq) Carvajal, Ficus krugiana Warb., Ficus longistipula Pittier, Ficus palmirana Dugand, Ficus radulina S.Watson, Ficus segoviae Miq, Ficus werkleana Rossberg, Ficus whitei Rusby, Galoglychia martinicensis Gasp., Pharmacosycea angustifolia Liebm., Pharmacosycea brittonii Rusby.DESCRIPTION BOTANIQUEGrand arbre touffu pouvant atteindre 25 mètres de hauteur. Son tronc présente des racines tabulaires bien développées et étalées à la base. L’écorce extérieure est blanchâtre ou grisâtre, exsudant un latex laiteux lorsqu’elle est coupée. Les feuilles sont simples, alternes, ovales et grandes, avec un limbe elliptique de 13 à 23 cm de long et 5,5 à 10 cm de large. Les fruits ressemblent à des figues, de couleur vert jaunâtre, avec des lenticelles blanches à l’extérieur et un petit pore à l’extrémité, mesurant de 4 à 6 cm de diamètre.DISTRIBUTIONEspèce largement répandue dans le Néotropique, depuis l’Amérique centrale jusqu’à la région andine d’Amérique du Sud, ainsi que dans tout le bassin supérieur de l’Amazone. Au Pérou, on la trouve dans les départements d’Amazonas, Cusco, Loreto, Madre de Dios, San Martín et Ucayali.USAGES
Écorce : Râpée et mélangée avec du sel, elle est enveloppée dans une patarashca. Une fois grillée et tiède, elle est appliquée en emplâtre sur la zone affectée pour calmer la douleur causée par la piqûre de raie (Potamotrygon motoro).
Latex : Appliqué directement sur un coton, il est utilisé contre le mal de dents. Pour la parasitose intestinale, on utilise une demi-tasse de latex dissous dans du jus d’orange ou de l’eau sucrée, prise tous les trois jours. Dans le traitement de la leishmaniose, le latex est appliqué directement sur la plaie pendant trois jours ou plus, jusqu’à cicatrisation.
COMPOSÉS PRÉSENTSContient des xanthophylles, des triterpènes, du lupeol, du lavandulol, du phyllantel, de la 18-éloxanthine, de la ficine, du filantelol et de la 18-doxanthine.TÉMOIGNAGES ETHNOBOTANIQUES« Je le prépare avec du sucre et de l’aguardiente. On le prend selon l’âge, une cuillère ou une demi-cuillère, et en deux ou trois jours le ver sort déjà mort et pourri. On le prend pendant huit jours, puis on fait une pause. Après huit jours, on reprend jusqu’à finir la petite bouteille, pas grande, une merveille qui suffit. Tout se fait avec régime. Il élimine tous les vers. Le sucre sert à adoucir le ver, l’aguardiente à l’étourdir et l’ojé à le brûler. Ah, il sert aussi contre la piqûre de raie. On râpe l’écorce, on y met du sel et on applique en patarashca chaude sur la piqûre, et adieu la douleur... Il sert aussi pour le mal de dents : on met l’ojé sur la carie et fini la douleur. » — Sebastián Huayunga« … si tu ne sais pas le préparer, c’est une mort assurée... Mais avec l’ojé, il y a deux façons de soigner… tu mets la résine avec du sel, mais si tu ne veux pas à froid, il faut la chauffer. Tu la mets sur du coton. Si ça ne marche pas à froid, ça marche à chaud. C’est ainsi. » — Octavio Ahuanari Dosantos"Source : Conocimientos y usos en la Cuenca baja del Río Marañón. Zona de Amortiguamiento de la Reserva Nacional Pacaya Samiria."
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